HOMMAGE A JEAN BAPTISTE BOTUL, FROMAGE POUR BH LE RANCE
PAR L’IMMENSE YANN MOIX
Mes pensées vont vers toi, Jean-Baptiste Botul
Toi que tous les lettrés, jour après jours adulent
Qui nourrit leur esprit de l’aube au crépuscule
Quand devant ton génie l’ignorance capitule
Quand devant te faire face, Kant concède être nul
Que Descartes se débat, bégaie et gesticule
Quand celui qui voudrait se prendre pour Hercule
N’est jamais qu’un piteux Romulus Augustule
Il est vrai toutefois qu’ on devient incrédule
Quand se dresse soudain un bouffon ridicule
Qui des propos d’ivrogne avec peine articule
Il faut toujours aux grands des êtres minuscules
Pour que leur majesté telle une libellule
Laisse croupir ces étrons nourris à la fécule
Jupiter , dans son bain peut toujours faire des bulles
Qu’il sache cependant que le peuple l’encule
BH LE RANCE n’est rien, qu’ une pauvre virgule
Comme un rayon de merde sortant d’une fistule
Dans ce monde sordide où tant de rats pullulent
Où devient courtisane la moindre tarentule
Pour peu qu’elle ait appris à négocier son cul
Il fallait bien sacrer BHL roi des nuls !
Car dédier quelques vers au bouffon trou-du-cul
Cela ne coûtait rien même au divin Botul